Sclérose en plaques : quelles solutions pour soulager les symptômes ?

Publié le 31 mai 2024

Qu’est-ce que la sclérose en plaques (SEP) ?

La sclérose en plaques est une maladie du système nerveux central qui peut toucher l’encéphale (comprenant le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral) et/ou la moelle épinière. C’est aussi une pathologie auto-immune, c’est-à-dire que le système immunitaire des personnes atteintes s’attaque à ses propres cellules.

Le système nerveux central est constitué de neurones ; des cellules transmettant le message nerveux (informations transmises de neurones en neurones). La nature des informations véhiculées est variée : coordination des mouvements, sensations, mouvements...
Les neurones sont constitués d'un corps cellulaire et d'un prolongement nommé axone. Dans certaines zones de l'encéphale et de la moelle épinière, les axones sont entourés de myéline, permettant ainsi d'accélérer la transmission du message nerveux.
Dans la SEP, les cellules immunitaires s'attaquent à la gaine de myéline, entraînant une diminution de la vitesse de conduction du message nerveux. Dans certains cas, la myéline se reconstruit, mais dans d'autres, la destruction est irréversible.
Les plaques sont les lésions retrouvées au niveau de l'encéphale et de la moelle épinière.

© passionart
Sclérose en plaque osteopathe

Comment évolue la sclérose en plaques ?

Il existe plusieurs formes d’évolution :

- Récurrente-rémittente : qui évolue sous forme de poussées caractérisées par la présence de symptômes, séparées par des périodes de rémission totale.

- Progressive d’emblée : qui se caractérise par un handicap rapidement évolutif, permanent et sans rémission.

- Secondairement progressive : se manifeste après une longue période d’évolution de la forme récurrente-rémittente. Elle entraîne progressivement un handicap permanent.

Ces formes peuvent évoluer différemment chez chaque patient.

Sclérose en plaque osteopathe grph

La sclérose en plaques, un handicap invisible ?

Selon l’Institut du Cerveau, la SEP est la deuxième cause de handicap chez les jeunes adultes. En effet, les personnes atteintes présentent des symptômes qui ne sont pas forcément visibles physiquement (ex : la fatigue), mais qui peuvent empêcher les patients de faire certaines activités, de travailler, d’être autonomes… C’est pour cela que l’on parle de handicap invisible.
La sclérose en plaques peut entraîner des troubles :

- Urinaires, digestifs, sexuels

- De l’équilibre : vertiges, chutes

- De la vision : névrite oculaire, tâches dans le champ visuel

- De la motricité : paralysie, trouble de la marche

- De la mémoire

- Des sensations : douleurs, diminution ou perte de sensibilité, engourdissements, fourmillements…

- De la coordination

- De l’humeur, de la fatigue, une dépression.

Ces troubles peuvent impacter la qualité de vie des patients atteints.

Quelle prise en charge pour la sclérose en plaques ?

Elle doit être pluridisciplinaire.

1. Les traitements médicamenteux

Leur but est de ralentir l’évolution de la maladie, de réduire la fréquence, l’intensité et la durée des poussées et de soulager les symptômes. Les traitements médicamenteux sont prescrits par le·a neurologue. Il existe des traitements de fond (immunomodulateurs, immunosuppresseurs) et des traitements de poussées (corticoïdes). Il existe aussi des traitements pour soulager les différents symptômes comme les douleurs, la fatigue, les troubles urinaires, digestifs, etc. Ces traitements n’ont pas d’impact sur l’évolution de la SEP.

2. Prise en charge physique

Les patients atteints de sclérose en plaques peuvent avoir des troubles de l’équilibre, de la coordination des mouvements, de la motricité, des douleurs qui altèrent souvent la qualité de vie (chutes, difficultés à faire des tâches quotidiennes, perte d’autonomie…). Si vous présentez ces troubles, la rééducation par un·e kinésithérapeute pourra vous aider à retrouver une meilleure qualité de vie. En cas de douleurs musculaires, vous pouvez aussi consulter un·e ostéopathe. L’ostéopathe pourra vous accompagner dans la gestion de vos douleurs afin d’améliorer votre quotidien.

Vous pouvez être accompagné·e d'un·e urologue en cas de troubles urinaires et d'un·e gastroentérologue en cas de troubles digestifs.

3. Accompagnement de la santé mentale et émotionnelle

La SEP est une maladie qui a des conséquences sur la santé mentale des patients. C’est pour cela qu’il est conseillé d’être accompagné par un professionnel de et/ou de la santé mentale. Les professionnels peuvent être un·e psychiatre, un·e psychologue, un·e psychothérapeute, un·e hypnothérapeute.

La présence de troubles sexuels est parfois liée à des troubles anxieux et/ou dépressifs. Par conséquent, effectuer une psychothérapie associée ou non à une sexothérapie (effectuée par un·e sexologue) est recommandé.
Quelle que soit votre identité de genre, n'ayez pas honte d'avoir des troubles de la sexualité, vous n'êtes pas seuls·es. Parlez-en à un·e professionnel·le en qui vous avez confiance.

5. Hygiène de vie

Améliorer son hygiène de vie vous permettra de mieux gérer certains symptômes. Il est conseillé d’avoir une bonne qualité de sommeil, de faire une activité physique adaptée, d’avoir une alimentation équilibrée, d’éviter le tabac (qui augmente le risque de poussée).

Petit conseil : Pour réduire la fatigue, divisez vos tâches quotidiennes en plusieurs étapes pour faciliter leur réalisation. Évitez de faire plusieurs tâches les unes à la suite des autres sans pause.

Qu'en est-il de la recherche ?

De nombreuses études sont en cours pour des traitements médicamenteux qui permettraient de stimuler la régénération de la gaine de myéline. De même, des études sur le rôle du microbiote dans le développement de la maladie sont en cours.

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